Agora de l'eau

Des choix d'aujourd'hui à l'eau de demain : croisons nos regards.

12h30 - 18h

Fabrique événementielle 52 ter Rue des Vinaigriers 75010 Paris

EauIDF - 12/07/2023 - Agora

En bref

Mercredi 12 juillet, de 13h30 à 18h, l’Agora de l’eau, dernier grand événement du débat public L’eau potable en Île-de-France, a eu lieu.

A cette occasion, 80 participants de divers horizons (représentants d’autorités organisatrices de l’eau en Ile-de-France, élus, membres d’associations, citoyens, étudiants…) ont été réunis dans l’objectif de croiser leurs regards sur le thème de la gouvernance de l’eau et la gestion de la ressource. Chacun a pris part aux différents moments d’écoute, de réflexion et d’échange proposés.

- Le premier temps de travail s’est ouvert sur la présentation du Manifeste du Futur par quatre étudiants porte-paroles. Ce Manifeste a été produit par les 62 jeunes présents lors de l’Atelier de la relève organisé le 24 juin par l’équipe du débat. Face aux décideurs publics et privés, les quatre porte-paroles ont évoqué leurs questionnements et recommandations quant au projet du SEDIF, puis ont énoncé de grands principes liés à l’eau potable. Les autres participants, divisés en tables de travail, ont été amenés à réagir en réfléchissant aux principes et points majeurs à prendre en compte dans la gouvernance de l’eau. Des tables tirées au sort ont ensuite restitué leurs échanges au reste de l’assemblée.
Divers éléments ont été relevés par les participants : d’abord, certains ont soulevé le paradoxe suivant : bien que tout le monde se sente concerné par l’eau, celle-ci ne semble pas être considérée comme réellement centrale. Le manque d’information en la matière renforce cette perception. C’est pourquoi il paraît nécessaire d’accompagner les citoyens, par exemple en rendant les factures d’eau plus transparentes. Divers moyens ont été proposés pour une meilleure gestion de l’eau, comme : améliorer la qualité des réseaux pour éviter les fuites, ou encore encourager les citoyens à plus de sobriété. Un autre point largement relevé est le besoin de protéger la ressource et de prévenir les pollutions, en faisant, par exemple, évoluer le modèle de production agricole vers l’agriculture biologique.

- La deuxième partie de l’après-midi était consacrée aux présentations par les différentes autorités organisatrices de l’eau de leur point de vue sur le projet du SEDIF, et plus largement sur l’écosystème de gestion de l’eau en Ile-de-France. Ainsi, cinq représentants de ces autorités organisatrices se sont exprimés et ont ensuite interagi avec la salle à travers des temps de questions-réponses.

  • M. Fatah Aggoune, Président, régie Eau Seine & Bièvre
  • M. Luc Strehaiano, 1er Vice-Président, SEDIF
  • M. Michel Bisson, Président, Grand Paris Sud
  • M. Dan Lert, Président, Eau de Paris
  • M. Florent Casy, Directeur général, Seneo

- Dans un troisième temps, une table ronde était organisée, faisant intervenir sept personnalités sur le thème : « Après le débat… faut-il de nouvelles formes de coopération ? Regards croisés sur la gestion et la gouvernance de l’eau potable ».

  • Mme Fabienne Trolard, géochimiste et minéralogiste, INRAE
  • M. Thomas Bouyer, Chef du service politiques et police de l’eau, DRIEAT
  • Mme Lydia Prouvé, Chargée de projet « Politiques territoriales », AESN
  • M. Dan Lert, Président, Eau de Paris
  • M. Michel Bisson, Président, Grand Paris Sud
  • M. Luc Strehaiano, 1er Vice-Président, SEDIF
  • Mme Agnese Bertello, Présidente du débat public L’eau potable en Île-de-France

Mme Fabienne Trolard a ouvert la table ronde en faisant un premier compte-rendu de ce début d’après-midi. Les débats sont riches, a-t-elle estimé, mais il est nécessaire de les considérer dans un contexte sociétal plus large, en proposant notamment un changement de paradigme et de mode d’organisation de la société. Les participants ont également appelé à explorer des questions plus vastes liées à l’eau. Mme Agnese Bertello est revenue sur la question des interconnexions, en soulignant que le débat public avait pour objectif de mettre en lumière cette complexité. Sur le sujet de la gouvernance, M. Michel Bisson a évoqué l’importance d’une gouvernance horizontale avec des dispositifs souples et une implication forte des citoyens. Dans la continuité de ces propos, M. Bouyer a souligné que le secteur de l’eau était l’un des secteurs bénéficiant déjà d’un des plus hauts niveaux de concertation et de dialogue. Des questions ont aussi été posées par la salle sur des enjeux socio-économiques, notamment sur les effets des marchés financiers dans le secteur de l’eau.

- Enfin, un dernier moment de travail par tables a permis aux participants de passer en revue l’ensemble des échanges et de se positionner sur les points clés de la politique de gestion de l’eau de demain. De manière plus précise, ce dernier travail en sous-groupes visait à explorer le rôle que les citoyen.ne.s, mais aussi les associations et d’autres acteurs, doivent jouer dans la gouvernance de l’eau potable.
Deux tables, tirées au sort, ont pu rendre compte de leurs réflexions.

Un facilitateur graphique était présent pour rendre compte des différents temps de cette Agora à travers des illustrations.

Tous les éléments, réflexions et contributions issus de cette rencontre seront intégrés au compte-rendu global du débat public, rendu public le 20 septembre.

Les comptes-rendus

Les photos

  • Publié le 26/06/2023
  • Date de dernière mise à jour : 30/08/2023