
26 membres de deux communautés de communes travaillent ensemble sur l’avenir du territoire

L’équipe du débat a co-animé un atelier réunissant 26 membres des conseils de développement des Communautés de communes des Balcons du Dauphiné (38) et de la Plaine de l’Ain (01), situées de part et d’autre du Rhône. Pour la 1ère fois, mardi 15 avril à Lagnieu, ces deux instances citoyennes voisines ont travaillé ensemble autour de l’avenir du territoire.
Différentes possibilités d’avenir ont été réfléchies
Initialement pensé comme un récit uchronique (parcourant l’histoire des possibles), tourné vers l’histoire du territoire et les différentes manières dont il aurait pu évoluer, l’atelier a été réorienté à la demande de ses participant·es vers une réflexion davantage tournée vers l’avenir : que se passerait-il si le projet voyait le jour ? Et si, au contraire, il ne se faisait pas ?
À partir de ces questions, les participant·es se sont réparti·es en 2 groupes :
- « Le projet se fait » s’est interrogé sur l’avenir du territoire si le projet était réalisé ;
- « Le projet ne se fait pas », sur ce qui se passerait s’il ne l’était pas.
En s’appuyant sur l’histoire industrielle et énergétique locale, et en particulier le développement du Parc Industriel de la Plaine de l'Ain (PIPA), longuement évoquée en introduction, les participant·es ont mis en débat les impacts économiques, sociaux, environnementaux et géopolitiques du projet.
Si le projet se fait
Parmi les membres du groupe « Le projet se fait », les avis ont parfois divergé. les échanges ont fait émerger des questionnements sur : le développement du territoire, les impacts du chantier, ainsi que les besoins en équipement et en mobilité.
Des propositions ont été formulées en comparaison avec ce qui avait été fait lors des 1ères implantations nucléaires, pour répartir la fiscalité autrement, penser des villes de nouvelles générations, des modalités douces, un apport financier pour une meilleure qualité de vie, etc.
Si le projet ne se fait pas
Parallèlement, le groupe « on ne fait pas » a exprimé des arguments qui pouvaient dépasser l’échelle locale. L’abandon du projet limiterait les impacts jugés négatifs sur le Rhône et l’artificialisation des sols, au bénéfice d’une agriculture locale. De manière plus générale, les nuisances liées au chantier seraient évitées, de même que des impacts plus larges liés aux besoins en uranium et aux déchets nucléaires produits.
Enfin il a été collectivement évoqué que le territoire se développait déjà bien et qu’il fournissait de nombreux emplois.
L’équipe du débat prendra en compte les arguments présentés pour nourrir le compte-rendu du débat.
Les interrogations des citoyen.nes
Si certain·es participant·es avaient déjà eu l’occasion de s’informer et de participer au débat public, pour le plus grand nombre, cet atelier fut une 1ère occasion d'être informé sur le projet.
Michaël Mangeon, membre du comité de la donnée du débat, et Pierre Franck Thomé Jassaud, d’EDF, étaient présents pour éclairer les échanges.
Les citoyen.nes présent.es ont posé des questions sur :
- Le projet en lui-même et ce qu’EDF pouvait mettre en place pour ne pas reproduire les erreurs de Flamanville,
- Le fonctionnement de la zone du Plan Particulier d’Intervention (PPI)
- L’influence du changement de président d’EDF sur le programme de construction des réacteurs nucléaires EPR2.
La salle, située en rez-de-chaussée, n’a pas pris l’eau malgré la tempête qui battait dehors, mais les activités proposées par la ville de Lagnieu ont pu occasionner quelques problèmes acoustiques, pour lesquels l'équipe du débat vous prie de les excuser.
©️ Photos : Nathalie Pinel
- Publié le
- Date de dernière mise à jour : 22/04/2025
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