Quelles alternatives crédibles au projet ? Retour sur la réunion thématique du 17 avril !

En préparation de la réunion thématique, un atelier et des réunions de travail avec des acteur·ices sur la construction d’alternatives crédibles ont été organisé. Ces travaux ont été présentés lors de la réunion publique.

Cette 1ère partie a été introduite par le garant de la concertation sur la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) et la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) portée par la Commission nationale du débat public (CNDP), Marc Di Felice. Interrogations des publics concernant la sobriété et solutions alternatives à l’énergie nucléaire ainsi qu’à l’électrification généralisée furent présentées.

L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), RTE, EDF et le Comité de la donnée ont longuement échangé avec le public sur de nombreux sujets, certains dépassant/transcendant la thématique du débat :

• Sobriété : pour qui ? Comment ?  Quelle place dans les différents scénarios ?
• Quelle place pour l’énergie hydroélectrique, les réacteurs SMR et l’usage de l’hydrogène dans la production énergétique future ?
• Quels éléments d’amélioration techniques des centrales nucléaires ? Quid de l’usage de batteries pour stocker les productions électriques ?
• Quels approvisionnements en uranium et traitement des combustibles ? Quel rôle de la Russie ?
• Quelle gestion des déchets nucléaires ?

La question des coûts, qui fera l’objet de la réunion publique suivante, à aussi régulièrement été évoquée, que ce soit pour la construction, le fonctionnement ou le démantèlement des centrales actuelles et des EPR2.

Le travail des acteur·ices volontaires lors de l’atelier de construction des alternatives, tenu quelques jours avant la réunion,  et différentes expertises ont nourri cette table-ronde.

Après une présentation d’EDF sur les alternatives du projet, 8 associations ont présenté les leurs :

• CFE-CGC Energie : Construire 2 EPR1 en lieu et place de 2 EPR2 ou construire une paire de réacteurs de 1GW chacun, par exemple des AP1000.
• Énergies renouvelables pour tous : Remplacer l’investissement prévu pour 2 EPR par un panel de mesures jusqu’à 4 fois plus efficace pour produire de l’électricité bas carbone et lutter contre le changement climatique.
• FNE AuRA : Développer davantage les énergies renouvelables, permettant de se passer de nouveau nucléaire.
• Global Chance : Répondre, dès aujourd'hui et demain, dans les meilleures conditions économiques et environnementales possibles, aux besoins en services énergétiques de tous les secteurs économiques.
• Rhône Alpes Sans nucléaire : Sobriété, efficacité énergétique, énergies renouvelables.
• Association négaWatt : Mettre en place une politique nationale de transition énergétique au service du territoire, de son développement et de sa résilience.
• Sortir du Nucléaire Bugey : Développer une alternative 100 % énergies renouvelables à l'échelle du territoire.
• Les Voix du Nucléaire : Choisir à la fois le nucléaire et les énergies renouvelables. 

Les membres du Comité de la donnée ont commenté ces interventions et les participant·es ont réagi avec de nombreux questionnements sur les énergies renouvelables (ENR) :

• Quelle capacité des ENR à répondre à l’ensemble des besoins à venir en électricité ? Quelle pilotabilité ?
• Quid de l’usage des réacteurs RNR (Réacteur à Neutrons Rapides) ou d’autres types ?
• Quel encadrement de la mise en place des ENR ? L’exemple du photovoltaïque, avec la les risques incendies et le démantèlement.
• Quid des imports chinois dans la filière photovoltaïque ? D’une installation locale ?
• Quid de fabricants européens d’éolien ? L’exemple de la production en développement en France des outils de l’éolien marin
• Quid des déchets et du débat public à venir sur le Plan de Gestion des Matières Radioactives (PGMDR), qui débutera à l’automne 2025 ?

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