Echange avec le conseil d’administration de la Ligue de l’enseignement Gironde

Dans le cadre d’une initiative partenariale, le Conseil d’administration de la Ligue de l’enseignement de Gironde, réuni pour tout un après-midi de réflexion autour de la transition et des enjeux environnementaux, a travaillé et échangé sur le projet « Horizeo » en présence d’Aurélie de Domingo, membre de la CPDP.

Ligue Enseignement Gironde

Le conseil d’administration venait de clôturer un temps de travail autour de la Fresque pour le Climat, outil de sensibilisation pour les individus et les organisations pour s’approprier le défi du changement climatique. Les discussions se sont prolongées autour d’une question centrale : « et nous, de notre place de citoyen.ne et de professionnel.le, comment pouvons-nous contribuer au changement des pratiques ? ».

Florence Bocquillon, déléguée générale, a introduit l’intervention de la Commission.

Après une très rapide présentation du projet « Horizeo » : plateforme photovoltaïque de 1000 hectares sur Saucats, porteurs de projets, site du projet, il a été demandé aux participant.e.s de se positionner : pour / contre / neutre sur l’opportunité du projet.

Les positions se répartissaient ainsi :

  • 6 personnes contre
  • 4 personnes neutre, sans connaissance suffisante du sujet ou trop partagées pour prendre position
  • 3 personnes pour

Le projet a ensuite été présenté de manière plus approfondie avec quelques questions sur les caractéristiques du projet et les risques qu’il pourrait engendrer.

Les participant.e.s ont ensuite travaillé à identifier les grands éléments thématiques qui déterminent les positions : « Qu’est-ce qui fonde votre adhésion / votre opposition au projet Horizeo ? ».

La nécessité d’engager la transition énergétique est le premier argument qui a été développé en faveur du projet. Cet argument a été complété par une attention au développement économique et à l’emploi local. Beaucoup de questions ont été posées sur la filière de production de panneaux photovoltaïque avec deux problèmes majeurs identifiés :

  • Le bilan carbone d’une importation massive de ces panneaux
  • Les conditions de travail des ouvriers et les enjeux géopolitiques de la production en Asie.

Une discussion s’est engagée autour du bilan carbone du projet et les éléments transmis par la Maîtrise d’ouvrage ont été communiqués. Bien que l’objectivité de l’étude n’ait pas été contestée, cet argument n’était pas de nature à diminuer le doute sur la cohérence du projet.

Les échanges ont ensuite porté sur la question de la sobriété et le constat d’une nécessité pour la société de se requestionner sur ses besoins énergétiques.

Plusieurs participant.e.s ont fait part d’un sentiment d’incohérence générale du projet : « la transition énergétique et le développement des énergies renouvelables sont nécessaires mais est-ce vraiment la bonne manière d’intervenir par des projets de cette taille avec un impact sur la biodiversité et la suppression d’un puit de carbone ? »

Les participant.e.s ont exprimé également leur besoin d’être rassuré.e.s sur la garantie de la tenue des engagements dans le temps : « comment peut-on garantir qu’en cas de rachat des sociétés ENGIE et NEOEN, le projet ne connaîtra pas des évolutions défavorables (gestion de risques, gestion de la biodiversité, entretien, recyclage, etc.) ».

Globalement, la question de la participation citoyenne et de la gouvernance de projet a été largement partagée, avec un grand regret sur les difficultés énoncées par la Maîtrise d’Ouvrage pour rendre compatible le projet « Horizeo » avec cette demande sociétale.

Après environ 1h30 d’échange, les participant.e.s ont été questionnés sur l’évolution de leurs positions prises en début de débat, très peu avaient évolué.

  • Publié le 10/12/2021
  • Date de dernière mise à jour : 21/12/2021

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